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Communication EURODEFENSE-FRANCE
18 décembre 2024
Le changement d'époque n'attend pas

Le changement d'époque n'attend pas

L'Union européenne doit faire preuve de vision stratégique et d'urgence

Par Ralph Thiele, Président EuroDéfense-Germany

Paru dans le Frankfurter  le 18 décembre 2024 - Lien --> Cliquez-Ici

En voici la traduction en français

Le livre blanc sur l'avenir de la défense européenne annoncé par Ursula von der Leyen fait partie des initiatives urgentes de son deuxième mandat en tant que présidente de la Commission européenne. Dans sa « lettre de mission » adressée au commissaire à la Défense Andrius Kubilius, elle lui demande de présenter un livre blanc sur l'avenir de la défense européenne dans les 100 premiers jours. Ce Livre blanc devrait « esquisser une nouvelle approche de la défense et identifier les besoins d'investissement afin de créer un éventail complet de capacités de défense européennes sur la base d'investissements communs et de préparer l'UE et les États membres aux éventualités militaires les plus extrêmes ».

Un changement d'époque plus important que prévu

Ces jours-ci, nous, Européens, constatons à quelle vitesse le monde d'avant peut nous exploser à la figure. L'agression russe en Ukraine a ramené la guerre en Europe. En outre, d'autres développements menaçants se produisent. L'Iran et ses supplétifs mettent le feu à la périphérie européenne et aux routes maritimes internationales. L'implosion du régime syrien d'Assad se prête à des luttes de pouvoir. En Afrique, la Chine et la Russie se mettent en position. L'État islamique se repositionne dans la région du lac Tchad. Même en Asie du Sud-Est, l'engagement des Européens en matière de politique de sécurité pour la paix et la stabilité s'annonce.

C'est notamment dans le sillage de l'invasion russe en Ukraine que l'Union européenne découvre l'étendue de ses vulnérabilités. Poutine fait feu de tout bois dans tous les domaines de la politique de sécurité - terre, air, mer, espace mondial et cyberespace. Il a transformé son pays en une économie de guerre et s'apprête à augmenter ses dépenses pour la force de frappe de ses forces armées de 6% à 9% de son produit intérieur brut (PIB). Il mise sur la masse, la classe et l'innovation et produit plus de munitions mortelles que tous les pays de l'OTAN réunis. Pendant ce temps, le nouveau président américain élu se demande si et dans quelle mesure les pays européens membres de l'OTAN peuvent continuer à compter sur le leadership et la protection des États-Unis.

Les capacités doivent s'accroître

L'Europe doit agir mieux et de manière plus autonome à l'avenir si elle veut garantir sa paix, sa stabilité et sa prospérité à long terme. Il y a deux ans et demi, lors de l'inauguration du salon de l'armement Eurosatory à Paris, le président Macron avait déjà souligné que « nous devons entrer dans une économie de guerre ... . Cela va nous demander ... de disposer d'équipements adaptés aux besoins parfois à court terme des armées. ... mais aussi la capacité de livrer beaucoup plus rapidement et de manière plus flexible » . Cela ne peut pas être atteint avec l'objectif actuel de l'OTAN de 2 % du PIB des pays alliés, envisagé bien plus d'une décennie avant l'invasion russe de l'Ukraine. Ni avec les méthodes de travail et les résultats actuels de l'UE.

Le rapport de l'ancien italien Mario Draghi sur l'avenir de la compétitivité de l'Union européenne, publié en septembre dernier, plaide avec force pour que l'effort collectif des alliés soit porté à 3 %, alors que les États-Unis sont déjà à 3,5 % et que la Pologne est sur le point d'atteindre 4,7 %. Les pays européens ont certes considérablement augmenté leurs dépenses de défense au cours des dernières années. Cependant, la plupart des capacités critiques manquent toujours de volume, alors que dans le même temps, l'innovation souffre ».

Face à la menace conventionnelle, hybride et même nucléaire illimitée de Poutine, la capacité de dissuasion de l'Europe ne peut se situer qu'au niveau de l'OTAN. Celle-ci a adopté un nouveau modèle de forces armées avec bien plus de 300.000 troupes en état de préparation élevé, mais qui s'appuie essentiellement sur sa composante européenne. Il s'agit là d'un talon d'Achille, car ses capacités en matière d'effectifs, de chars, d'artillerie, de munitions, de défense aérienne, d'espace et d'armes de précision à longue portée doivent être renforcées de toute urgence.

La base industrielle européenne en matière d'armement n'est pas non plus en bonne santé. L'absence d'achats communs et les préférences nationales en matière de dépenses de défense se traduisent par des marchés de petite taille, avec des niveaux de production faibles et des coûts élevés par unité de production. Les instruments d'acquisition existants, tels que l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR) des pays membres (Allemagne, France, Italie, Grande-Bretagne, Belgique et Espagne), l'Agence européenne de défense (AED) ou la Coopération structurée permanente (PESCO) des 26 États membres, ne sont pas suffisamment utilisés jusqu'à présent. Cela s'avère contre-productif pour les objectifs industriels européens en matière de défense et a conduit à une inondation de produits américains. Actuellement, 63 pour cent des achats de défense dans l'UE sont des solutions américaines. C'est notamment pour cette raison que le ministre de la Défense Boris Pistorius (SPD) met l'accent sur une « industrie européenne de l'armement robuste et performante » dans un récent article nominatif : l'Allemagne doit devenir « capable de tenir » et la Bundewehr « apte à la guerre ». Pour cela, il faut bien plus que les 2 pour cent du PIB fixés. Il est soutenu par le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte, qui considère le renforcement immédiat de la base industrielle européenne de l'armement comme une priorité.

Pas un tuteur mais un prestataire de services

L'Europe doit se dépêcher. Le changement d'époque n'attend pas. Dans le « projet de paix Europe », cela signifie un renversement de la pratique actuelle. Les capacités militaires étaient mal vues. Leur financement était soumis à des intérêts punitifs. Sur la voie d'une base industrielle de l'armement robuste et prête à se défendre, la Commission doit maintenant opérer un changement de cap drastique. Le traité européen considère la Commission comme un prestataire de services pour les États membres et en aucun cas comme un tuteur envahissant. Elle doit les aider à remplir au mieux leurs obligations en matière de défense et contribuer également au financement de la défense européenne.

Le changement d'époque n'attend pas l'Europe. La Commission doit livrer la marchandise. Avec son aide, la base industrielle de l'armement peut devenir une compétence clé pour la sécurité et la défense de l'Europe.

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