Fiction Visyum - Une escalade nucléaire dans le conflit ukrainien
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Visyum regroupe des personnalités compétentes, européennes, d’expériences diverses ayant en commun la volonté d’approfondir les sujets liés à la défense européenne essentiellement dans sa dimension nucléaire.
Visyum est un centre de réflexion et de contacts structuré en une association.
Il rédige et publie des scénarios et documents ainsi qu’il en sélectionne d’autres particulièrement pertinents écrits par des tiers.
Visyum ne s’inscrit dans aucun courant politique et a l’ambition d’une vision de long terme.
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Un exemple de notre club de réflexion :
Une escalade nucléaire dans le conflit ukrainien
Rédigé par le général d'armée aérienne (2s) Denis Mercier dans le cadre du club de réflexion VISYUM.
Si le scénario s’appuie sur la guerre existante et met en jeu des personnages réels, il est de pure fiction.
La guerre en Ukraine se poursuit et les forces russes ont consolidé leurs positions, notamment en Crimée, tandis que leurs adversaires ukrainiens se lancent dans une difficile étape de reconquête. Conventionnelles, bien armées et préparées, les forces russes ont eu le temps de consolider leurs défenses et d’organiser une logistique qui les alimente régulièrement en armes, matériels, nourriture et tous les produits nécessaires à tenir leurs positions dans le temps. Les Russes savent que le temps joue pour eux et qu’en brisant les assauts de leurs adversaires, ils les affaiblissent.
C’est le sujet principal de la réunion entre le président russe, son ministre de la Défense et son chef d’état-major des armées.
Quelque part en Russie.
Officiellement la réunion se tient au Kremlin mais le président n’a pas entière confiance en les défenses de son pays et chaque réunion est organisée au dernier moment dans un endroit différent, tenu secret.
Le président confirme à ses interlocuteurs sa stratégie. Il faut tenir, même au prix de lourdes pertes qui, si elles s’équilibrent avec celles de leurs adversaires, les mettra en position de force pour imposer leur paix. Il réaffirme son objectif principal : annexer les territoires dans lesquels la population est russe, notamment la Crimée. Mais il ne renonce pas à placer à la tête du pays un homme à sa solde, comme il l’a fait en Biélorussie. Il était pourtant prêt, il y a quelques mois, après que les Ukrainiens eurent repris Kherson, à négocier cet objectif mais le temps joue maintenant en sa faveur. Il peut se permettre d’être à nouveau plus exigeant. C’est ce que lui confirme son chef d’état-major. Il est confiant dans l’organisation de ses défenses. Les Ukrainiens perdent beaucoup d’hommes et on peut attendre. Cet enlisement apparent donne du temps pour produire les capacités militaires dont il a besoin, notamment des drones et des missiles. Et mettre à jour ses avions pour qu’enfin la probabilité de tir des armements emportés soit correcte.
Dans l’antichambre, le chef d’état-major de la composante aérienne patiente. Il est nerveux. Il ne s’attend pas à des éloges, même s’il n’a eu aucun détail sur la teneur de la réunion à laquelle il est convié. Il se doute bien qu’on va parler d’Ukraine. Un majordome vient le chercher pour l’inviter à rejoindre la grande salle où se tiennent les trois hommes assis en cercle. Personne ne l’invite à s’assoir. Il reste debout, droit, presqu’au garde-à-vous. Le ton est donné.
Le président lui demande un état des lieux. Il pensait disposer d’une des meilleures armées de l’air au monde, mais la première phase de l’opération a montré de grandes lacunes.
« Nous travaillons étroitement avec l’industrie pour résoudre les problèmes mais il faut encore du temps », affirme le chef d’état-major de la composante aérienne.
« Du temps nous n’en avons pas », lui rétorque le chef d’état-major des armées, agacé. « Si vous aviez carte blanche, de quoi auriez-vous besoin pour être prêt à mener une offensive aérienne efficace ? »
La réponse n’est pas celle qu’il attendait.
« Des F16, des F35 ou des Rafale », dit le chef d’état-major de la composante aérienne. « J’ai les armements parmi les meilleurs au monde, mais quand mes pilotes tirent des bombes ou des missiles, ils ne partent pas ou même, ils peuvent être dangereux pour eux. Donnez-moi des avions avec des systèmes qui marchent. »
Le président ne dit rien. Fidèle à son habitude, l’expression de son visage ne montre aucune émotion. Il est profondément ennuyé. Il sait que ce militaire a raison. Mais il aurait dû le prévoir avant, lui qui était responsable de la préparation des forces placées sous ses ordres. Le chef de la composante aérienne se risque à un autre commentaire :
« Et maintenant, les Ukrainiens ont des systèmes Patriots et des SAMPT. Ces défenses sol/air vont considérablement compliquer la donne pour nos aviateurs. Nous aurons des pertes lourdes si nous volons au-dessus de l’Ukraine. »
Le président réagit sèchement à cette remarque :
« Je comprends qu’elles sont plus efficaces que les nôtres qui continuent à laisser passer les drones ennemis jusqu’à Moscou ! »
La suite du scénario de fiction est en pièce jointe...
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