Livre : MICHEL, Une jeunesse particulière
Pourquoi particulière ?
Parce qu’elle se situe à un moment particulier de l’histoire, entre ma naissance en 1934 et mes vingt ans, en 1954, début de la guerre d’Algérie. Entre les deux, la guerre de 39- 45, avec la mort de mon père, boucher, fusillé par les Allemands en 1944. J’avais dix ans.
Parce qu’elle se caractérise par une autre rupture brutale de ma vie d’adolescent, entre l’école primaire d’un petit village, dirigée par un des derniers « hussards de la République », et l’expérience révolutionnaire des « classes nouvelles », au lycée, sous le regard bienveillant d’un professeur d’exception.
Parce qu’elle est marquée par l’obsession d’une mère – veuve à trente-deux ans, chef à poigne d’une petite entreprise – de hisser ses enfants au dessus de sa classe sociale, par l’accès au savoir et à la culture.
Pourquoi Champbourg ?
J’ai choisi ce nom de plume parce que j’ai vécu toute ma jeunesse entre ce petit village de l’Aube où mes parents avaient acheté leur boucherie et cet autre petit village de Côte d’Or où sont leurs racines et où je passais mes vacances chez une grand’mère extraordinaire. Champbourg : Champagne-Bourgogne.
Pourquoi et comment j’ai écrit ce livre ?
Comme beaucoup de ceux parvenant à un âge où la mort n’est plus une probabilité mais une certitude, j’ai éprouvé le besoin d’écrire sur ma vie, non sans l’arrière pensée très orgueilleuse que ce pourrait être le moyen de perpétuer ma mémoire, au moins au sein de la famille et pour deux ou trois générations.
Je me suis donc mis à ma table, en adoptant l’ordre chronologique, rien de moins original. Alors que je sais ma mémoire très sélective, j’ai constaté avec stupéfaction que mes souvenirs de jeunesse étaient foisonnants. Plus je tirais le fil, plus j’en faisais émerger. Fallait-il trier, sélectionner, élaguer pour éviter la prolixité ? J’y ai jusqu’ici renoncé, engrangeant tout ce qui venait au bout de ma ligne.
Bien entendu, il y a de nombreux trous dans cette mémoire, qui rendaient difficile la continuité du récit. J’ai choisi de les boucher par des faits et réflexions inventés mais toujours vraisemblables. La plongée dans mon passé n’est donc pas une autobiographie au sens strict mais un récit de vie romancé.
Est-ce le bon choix ? N’est-ce point sacrifier l’authenticité d’un témoignage à un caprice littéraire discutable, J’y ai longtemps réfléchi. Où est la vérité ? Est-on sûr que les souvenirs stockés dans nos mémoires depuis la petite enfance sont tous véridiques ? Le temps ne les a-t-il pas embellis ou dramatisés, même ceux dont nous croyons être sûrs ? Et que dire des souvenirs de seconde ou de troisième main, qui nous ont été rapportés par des membres de notre entourage, faits, anecdotes, réflexions, dont l’authenticité est encore plus sujette à caution ?
Je suis ainsi parvenu à la conviction que les « rustines » de fiction que je colle pour assurer la continuité du récit ne sont peut-être pas moins vraies que certains de mes souvenirs.
On dira donc que j’ai écrit une autobiographie romancée ou un roman autobiographique, comme on voudra.
Je termine par ailleurs une autobiographie véritable qui commence là où se termine ce texte, c’est-à-dire à mon entrée à Saint-Cyr le 1° octobre 1953. Je devrais la publier bientôt, si Dieu me prête vie.
Je souhaite, chère lectrice, cher lecteur, que vous trouviez autant de plaisir à lire MICHEL que j’en eus à l’écrire.
Format 21×29, 280 pages
Nombreux documents, cartes, photographies
17 € + 8 € de port
Commande à Général COT
42, rue Chardon Lagache
75 016 PARIS
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